ça devient un peu fourre tout, ce topic: il devrait être question de l'aide à la création (compos) et de l'influence sur le jeu "live" de diverses substances, légales ou non, utilisées souvent depuis très longtemps (Hakik, opiacés, iboga, Datura, coca, psylo, mescal, alcool, thé, café), ou plus récentes ( molécules de synthèse: il n'y a pas un jour qui ne voie en apparaître son lot: amphétamines, XTC, cracks et krokodils de toutes sortes)
toutes ont des incidences sur les perceptions et sont prisées tout particulièrement par les "créatifs", pour explorer des terrains en friches ; il ne manque pas de poëtes et d'écrivains bourrés comme des coin(g)s, de Omar Khayam à Bukowski et plus si affinités. en revanche l'alcool se marie mal avec la finesse d'une action "live", et les périodes d'excitation hasardeuse tournent vite à l'empâtement diffus, ce qui le met hors course sur scène.
quand je fus jeune (18/20ans) je tournus d'abord au "rouge/amphés": rouge pour désinhiber et aller plus vite, amphés pour l'acuité de la perception, la rapidité de réaction, la fluidité de la boîte à idées et l'éveil permanent; il n'y avait que moi à trouver que je jouais mieux que d'habitude
, et au bout de deux ou trois nuits blanches la fatigue te rattrape et fait son nid au creux des molécules squatteuses: le coeur à 150 bpm en doubles croches pointées, des hallucinations de fatigue (jeanne d'Arc), un teint de vampire (gris vert), une sueur acre et un goût métallique dans une bouche sèche comme du cartong, cong; le coeur en a pris un vieux coup dans les carreaux
bobo
. je passerai les autres essais, guère plus concluants .
les années 60-70 ont beaucoup cadavré de gentils musiciens un peu trop curieux, et il y a peu de chances pour que ça s'arrête maintenant.
j'ai montré une video de Chris Dave à un pote batteur, pharmacien pro en passe de pré-retraîte; son verdict: lidocaïne à ras bord. il connait son métier, le bougre, je lui fais confiance.
la coke a toujours été bien vue chez les jazzmen pour l'énergie pure et la clarté des idées; tout est question de fréquence et de proportions, bien sur, mais il est trop dangereux pour des raisons multiples de jouer avec des drogues addictives: c'est destructeur pour la personnalité, pour ses rapports avec l'entourage (dont son banquier), et sur le moyen terme elles débordent complètement l'utilité qu'on leur accordait.
twinkle, twinkle, little stars.....................