[CONCERT] Stevie Wonder, Paris Bercy

[Capitaine Caverne]

J'y étais. Dimanche soir. C'était énorme.

10 ans qu'il était pas venu en France, forcément il fallait essayer de ne pas le rater.

Après 2 heures pour faire Versailles-Bercy, 30 minutes pour trouver une place sur un arrêt de bus qui coûtera un peu plus tard 35 €, 15 minutes de marche et deux bières à 5€ on a pu enfin profiter du concert...

C'était évidemment une tuerie...l'homme est un vrai de vrai, qui ne plaisante pas et est un véritable showman. Voix qui assure grave, aucune déficience, toujours juste dans tous les sens du terme. Quand il se met au clavier ça joue vraiment, simple, efficace, parfait.

Il a commencé par pas mal de morceaux récents, en particulier du dernier album, "A Time To Love" puis petit à petit on est arrivé vers les grands classiques, ceux pour qui les deux devant moi étaient apparemment venus puisque ce n'était qu'à l'écoute d'une mélodie connue qu'ils se levaient pour danser...("Ah ouais ! Je la connais celle lààà....iseunt chi lovli...la la la laaaaa")
Petite séquence émotion au passage, quelques larmes versées à la fin d'une chanson. On se demandera si c'est du lard ou du cochon, genre James Brown qui tombe dans les pommes, au vu du consolage rapide mais bon, ça fait le spectacle.
On termine par "Superstition", une des tourneries les plus funky de l'histoire de la musique avec mister à la Clavinet qui n'a pas perdu la main, puis un "As" d'anthologie avant de ramener maman à la maison.

Côté un peu "casse couille", la propension du bonhomme à répéter 300 fois "vote for Baraque aux Bahamas", "war is pas bien", "love your prochain"...

Pour le groupe, c'était bien sûr une équipe de killers, pas de star interplanétaire mais ça faisait le boulot plus que bien.

- Un batteur (Chris Johnson, pas très original mais rudement efficace)
- Deux percus (Fausto Cuevas, Munyongo Jackson. Plus pour le show, car un seul aurait suffit largement, du coup ils n'avaient pas énormément de boulot...("Bon, on est d'accord Fausto, quand yé youe les congas, tou fait "rakaka" sour les timbalèches et quand é youe le shaker, tou youe lé tambourine.")
- Deux gratteux (Morris O'Connor, Errol Cooney, très complémentaires, très bien)
- Deux claviers (Victoria Theodore, très mignonne et Roman Jackson qui joue grave)
- Un bassiste de la mort qui tue de la grande classe : Nathan Watts, ça joue simple, ça slap pas, et donc ça déchire.
- 3 choristes (je donne pas les noms, on s'en fout des choristes) + sa fille en guest.

Le son était, comme une fois sur deux quand je vais voir un concert, dégueulasse. Bourré d'aigus à en être gênant... Evidemment, soit les mecs ont les oreilles ruinées, soit ils mixent avec des bouchons. Dans les deux cas ils compensent les aigus...
Les lumières et le décor étaient assez kitsch, le minimum syndical. ( - "Hé, les gars, c'est bon, vous m'avez installé les 12 écrans géants, les 22 décors et les 84 rampes de light que je vous avais commandé ? - C'est bon, t'inquiète Stevie, on gère, c'est magnifique.")

En définitive, j'aurais été comblé dans une plus petite salle sans le tralala, genre power trio derrière et avec l'essentiel, pas le superflu. Cependant ça reste bien sûr un vactement chouette de souvenir de concert.

[drumab]

y'a des veinards

par curiosité, à combien était la place? car d'après ce que j'ai lu , c'etait exorbitant...

de plus, petit rectificatif, Sir Wonder n'avait plus jouer en France depuis 1992 au zénith soit 16 ans d'absence.

A+

[Stoppy]

Etant moi-même accro à Sir WONDER, j'ai donc lu ton review du concert....P..., j'en ai pleuré de rire avec tes sous-titres à la noix !
Excellent, j'en veux encore !

PS : A quand le Cap'Caverne au palais des glaces ?

[drumhand]

Non, je ne dirais pas que je suis jaloux meme si je le suis.
Est ce qu'il a pris les baguettes?
Quand il joue notre bel instrument, il ne fait pas mine de groover.