Voici un joli texte publié dans son blog par Monsieur Richard Scotto qui nous raconte un peu Monsieur Henri Metzger et la période entre 1969 et 1975 avec lequel il a travaillé chez Seimatone.
Merci
DISPARITION D'UNE PERSONNALITÉ DE L'INDUSTRIE MUSICALE...HENRI METZGER N'EST PLUS
02 mai 2009
Posté par Richard SCOTTO
http://ultramusique.canalblog.com/archives/p40-20.html
Bonjour, amis musiciens...
C'est avec tristesse que j'apprenais il y a une semaine le décès de HENRI METZGER, avec qui j'avais eu le plaisir de travailler entre 1969 et 1975.
A cette époque, Henri, ancien fabricant de batteries professionnelles sous la marque "METJAZZ", très appréciées dans les années cinquante et soixante, s'était reconverti dans la représentation d'une société bien connue dont je vous ai souvent parlé dans ma saga: les Éditions et instruments Paul beuscher (service de gros) et la "SEIMATONE" branche "importation" de la même société...Quand on se souvient que la "SEIMATONE" distribuait dans ces années-là des marques aussi prestigieuses que : FENDER, GIBSON, GRETSCH, VOX, CF MARTIN, OLDS, etc, et que, de surcroît, les représentants de cette société bénéficiaient jusqu'en 74 de la représentation de la prestigieuse marque "BUFFET CRAMPON", on peut imaginer à la fois la somme de travail que représentait une telle fonction et également , on peut le dire, la considération dont jouissaient les commerciaux de cette maison.
Henri était un homme simple, consciencieux, sérieux dans son boulot, jovial de nature, très compétent et très aimé par les revendeurs. Son secteur d'alors comprenait toute la région parisienne, Paris et banlieue compris, la Picardie, le Nord, l' Alsace et sans doute la Normandie...C'est dire les longues tournées, souvent épuisantes car il fallait conduire sur des routes souvent beaucoup moins agréables que celles de nos jours, par tous les temps, transporter et présenter des échantillons ...À l’époque, pas de catalogues virtuels sur PC, mais de bon vieux gros classeurs bien lourds remplis de photos, des cartons de catalogues à distribuer aux revendeurs, et souvent un nouvel ampli, deux ou trois nouvelles guitares, un saxo, une foule de livres de musique de l'édition etc...Et souvent faire trois ou quatre allers-retours depuis la voiture garée pas toujours devant le magasin visité, en portant à bout de bras les précieux chargements...C'était une autre époque...
Lorsque notre patron , victime d'un accident de ski, ne put conduire sa superbe BMW sur la route de Francfort, c'est Henri qui fut notre chauffeur...Pour une fois j'étais rassuré dans la berline patronale...Non pas que le regretté Philippe SEILLER ait été un piètre chauffeur, au contraire, mais son habitude de circuler soit en Porsche, soit à moto -grosse cylindrée exclusivement-, l'entrainait à appuyer sur le champignon un peu trop fort à mon goût lors de ces fameux voyages Paris-Francfort (en général il se maintenait entre 160 et 180 sur route normale et 200 sur les autoroutes allemandes... Il est vrai que les radars n'existaient tout simplement pas, les vitesses n'étaient pas encore limitées du moins sur les nationales, et que le carburant coutait bien moins de UN franc de l' époque (imaginez le "super" à 12 CENTIMES D' EURO)...Je viens de retrouver une diapositive de l'époque...Vous pourrez bientôt la voir sur ce blog, si je parviens à en extirper l'essence !!!
Je revis Henri Metzger de temps à autre par la suite au cours de mes propres tournées, puis je l'avais perdu de vue...La dernière fois que je l'ai rencontré c'était, je pense, au début de l'été 99, aux obsèques de notre regretté Philippe SEILLER, prématurément disparu dans l'accident de son hélicoptère personnel...
Mais j'anticipe un peu sur la suite de ma saga...Le temps me rattrape, moi aussi !
Je n'ai retrouvé aucune personne de ma connaissance lors de la cérémonie d'adieu à Henri METZGER...J'avais été prévenu du décès par son neveu Denis Goujon avec qui j'ai sympathisé il y a deux ans, et qui n'a pu se libérer (il habite en plus à 800 kilomètres de Paris).
Par contre, Denis m'a donné un lien pour un site consacré aux batteurs qui relate la saga des batteries "METJAZ" , construite par notre ami et ses frères : voir "LA DRUMMERIE" :
http://www.ladrummerie.com/viewtopic.ph ... 1b3974900c
J'ai fait connaissance avec quelques personnes ce jour-là , qui , je l' espère apprécieront ces quelques lignes d hommage à leur oncle, père, grand-père...Tout le monde a été unanime pour dire quel merveilleux retraité il a été, donnant beaucoup de son temps aux autres, enseignant la musique, peignant d'innombrables toiles pour sa famille et ses amis...J'aurais aimé le revoir dans ces années récentes...
Il nous a quitté au bel âge de 90 ans toutefois...
Son épouse, toujours de ce monde, doit se sentir bien esseulée sans ce compagnon de toujours, mais j'ai cru voir qu'elle était extrêmement entourée par sa nombreuse famille.
Cher Henri, tu as maintenant retrouvé ton cher ami ADRIEN (MARES), ton "gamin de Paris", ton pote de jeunesse...Je vous imagine bien tous deux dans le big-band céleste, toi sur le trône de ton "jazz" (METJAZZ, bien sûr) et le "gamin" à l' accordéon, clarinette ou saxo...Votre ex-patron est au piano (un "SEILER" surement !) et JO (PRIVAT), comme au bon vieux temps de ses visites du samedi après-midi au magasin, vient renforcer le "band" avec son piano à bretelles !!!
Au fait, avez-vous un chanteur dans l'orchestre...J'en aurais peut-être un pour vous , qui devrait être prêt dans disons...trente ans je pense...En attendant -chut-, il répète !!! Il parait même qu'il vit une histoire d'amour avec une certaine "AVRIL", aux courbes alléchantes, mais à la sage robe à petits carreaux noirs et blancs...
On en saura peut-être plus bientôt sur ce mystérieux personnage et sa "croisière musicale"...
Bon mois de Mai à tous ! Au fait, êtes vous allés au "Bois d' Chaville", cueillir le muguet...Attention parce que voilà ce qui peut vous y arriver :
AU BOIS D'CHAVILLE (chanson de Pierre Destailles et Claude Rolland)
Ce jour-là au Bois d'Chaville Y'avait du muguet
Si ma mémoire est docile C'était au mois d'mai
Au mois d'mai dit le proverbe, Fais ce qu'il te plaît
On s'est allongés sur l'herbe, Et c'est c'qu'on a fait
Comm' nous étions sous les branches, Bien dissimulés
Sam'di-Soir et Franc'-Dimanche , N'en n'ont pas parlé
Le lend'main d'cett' aventure, Nous avons ach'té
Un traité d'puériculture, Et d'quoi tricoter.
Tout ça parc' qu'au bois d'Chaville... Y avait du muguet
Quand je songe aux conséquences, De ce jour charmant
Je me sens rempli d'avance D'un très grand tourment
Car par ma faute il va naître, Un pauvre ingénu
Qui va forcément connaître, Tout c'que j'ai connu
Le pion, l'adjudant d'semaine , Le meilleur ami,
Autant de choses inhumaines, Plus qu'il n'est permis
Et des tas d'choses inutiles, Comm' les traités d'paix
Les savants, les sergents d'ville, Et l'chef du budget.
Tout ça parc' qu'au bois d'Chaville ...Y'avait du muguet.
On t'apprendra l'cod' civique, Et la probité
Si tu les mets en pratique,Tu s'ras exploité
Par contr' si tu t'en balances, Tu s'ras respecté
Et selon toute évidence , Tu s'ras député
Pour te fair' faire connaissance , De la liberté
Tu seras dès ta naissance Fin'ment ligoté
Tu pourras souiller ton lange, Afin d' protester
C'est tout d'mêm'toi, petit ange, Qui s'ras embêté
Tout ça parc' qu'au bois d'Chaville... Y avait du muguet.
On t'enverra fair' la guerre, Dans les fantassins
Pour que ceux de la dernière, Soient pas morts pour rien
C'est c'qu'on a dit à mon père, Et c'est c'qu'on m'a dit
Ça r'vient d'façon régulière, Tout comm' les radis.
Voilà mon cher petit homme, Tout ce qui t'attend
Parc' que j'ai croqué la pomme, Un jour de printemps.
C'est peut-être une folie , Mais si tu voyais
Comm' ta maman est jolie...Tu me pardonn'rais
D'avoir été à Chaville … Cueillir du muguet...
UNE BELLE CHANSON? SOUVENT OUBLIÉE HÉLAS...
De l'oreille au geste... Du geste à l'oreille...
http://www.jazz-band.fr
le musée virtuel des vieilles batteries sur la drummerie :
http://www.ladrummerie.com/viewtopic.php?t=17648