êtes vous nombreux a vivre de la musique ?

[asia]

Tout est dans le titre !
Ça peut être batteur pro ( je pense a Romain et Bitmake et d'autres peut être !
Régisseur de scénes , éclairagiste , roadie, ingénieur du son , magasin ( je pense a Greg )
Prof de batterie ,etc !
Bonne journée a tous

[Jabul]

Tout dépend de ce que tu entends par vivre!
Ne faire exclusivement que de la scène?
Que du cours?
Les deux?
De la vente?
En vivre bien?
Survivre?

C'est très vague !
Mais pour répondre à ta question,d'un certain point de vue, je ne peux pas dire que j'en vis.
Je gagne extrêmement mal ma vie avec la scène, je donne quelques cours mais heureusement que ma compagne est fonctionnaire.....(si tu vois ce que je veux dire).

D'un autre point de vue, oui j'en vis puisque je ne fais que ça et n'ai pas de boulot autre à côté!

[waxtao]

Moi mais en passant de l'autre coté de la barrière! (tourneur, manager, programmateur...)
Et on gagne pas des masses!!

[Colafan]

En vivre bien?
Survivre?

Voilà, pas mieux.

Vivoter est une chose et "vivre" en est une autre.
Je ne connais pas un monde aussi éphémère et précaire que celui de la musique.
Là, j'ai la chance d'avoir mis le pied dans un truc qui m'ouvrira les portes de l'intermittence.
Le monde de la musique, c'est un peu comme la loterie non ?
Autre point...pour vivre vraiment de cours de batterie, t'as le choix entre :
- t'as 50 élèves min. et tu bosses comme un forcené 6 jours sur 7 pour payer tes charges et avoir un petit quelque chose à la fin
- t'as le statut de fonctionnaire et t'exerces dans un conservatoire
- tu t'appelles Mike Johnson ou Jared Falk et t'as réussi à tirer partie des sites d'hébergement vidéos
- tu fais ça au black en facturant 20 € de l'heure
Tout ça dans un marché surchargé, où le meilleur côtoie le pire.

J'en connais pas mal des profs de batterie, et pour certains ils sont connus...beaucoup te diront qu'ils en vivent, en vrai c'est leurs nanas qui payent les factures et le loyer (ou alors, ils ont un autre taf plus sérieux à coté).
Au final, on peut être nombreux à répondre positivement à ta question. Mais ça voudra pas dire grand chose.

[Lefred]

En vivre bien?
Survivre?

Voilà, pas mieux.

Vivoter est une chose et "vivre" en est une autre.
Je ne connais pas un monde aussi éphémère et précaire que celui de la musique..

Sempiternel débat déja abordé me semble-t-il...

C'est malheureusement le cas dans de nombreux secteurs d'activités économique de nos jours ou avoir un boulot stable relève du miracle et pour ceux qui arrivent à un décrocher un, ça ne ressemble généralement pas à une passion et encore moins à un jackpot financier (oui il y a des salariés qui font un boulot physique et chiant et qui vivotent aussi....mais eux n'ont pas choisit).

[lapel]

Ma petite contribution :
Je vis de cours de batterie. J'ai une vingtaine d'élèves. Ca fait donc une sorte de mi-temps.
Grâce au statut auto-entrepreneur je paye peu de charges. Donc je m'en sors !
Je vais pas dire que je roule sur l'or, hein... mais je vis de ma passion

Petit conseil pour ceux qui veulent se lancer dans les cours de batterie :
- faites un bon site web bien référencé. Il y a beaucoup de profs dans les grandes villes, mais ils sont pas tous bien référencés sur le web!
- idéalement faites un blog

Autrement dit, il n'y a pas que votre niveau et votre pédagogie qui comptent pour vous lancer. Il y a aussi la com' et le marketing !

[Colafan]

Je vis de cours de batterie. J'ai une vingtaine d'élèves. Ca fait donc une sorte de mi-temps.
Grâce au statut auto-entrepreneur je paye peu de charges. Donc je m'en sors !

Oui, mais dans le contexte actuel, ça va pas durer...
J'étais dans le même cas que toi et j'ai laissé tomber pour devenir intermittent du spectacle.
L'auto-entreprise est une vaste blague de l'état, il ne faut pas se faire d'illusions. On te prend d'une main ce qu'on te donne de l'autre ! Et le nombre de personnes qui se sont fait avoir avec ça ne cesse d'augmenter. Le black est malheureusement la seule vraie alternative pour une grosse partie des gens qui veulent se faire des revenus complémentaires. Ca se vérifie aussi dans le milieu de la musique et encore plus dans celui des "cours".

Je suis d'accord pour dire que le marketing est important mais point trop n'en faut (car trop, ça cache des choses), les BASES restant la pédagogie, le niveau et l'expérience (de musicien d'abord, de prof ensuite). Si tu es un prof médiocre, comme il y en a tant en France, tes élèves le remarqueront très vite et le feront savoir à leur entourage. Et ce n'est malheureusement pas un site et la com' qui te sauvera, car les "bruits de couloirs" sur les forums ou IRL finiront par saper ton entreprise.

D'ailleurs, les meilleurs profs sont souvent ceux qui s'exposent le moins. Je n'ai jamais vu un Daniel Pichon par exemple miser sur la com'. Quand je vivais sur Paris 9ème, je voulais prendre des cours avec lui mais ça n'a pas été possible car il y avait une liste d'attente, pour tout te dire. Et tout ça grâce au bouche à oreille établi sur une durée de 30 ans, depuis une époque où internet n'existait pas.
Idem pour les André Charlier, Jean-Louis Raison, Franck Agulhon, Alain Dautricourt, et co...

Quoiqu'il en soit, bonne chance et bonne continuation.

[Grimm]

Moi j'en vivais puis un jour, j'ai décidé de manger à ma faim et j'ai changé de boulot.

[MetalFarther]

Pareil, puis un jour j'ai décidé d'arrêter d'avoir à composer avec ce qui se fait de pire chez l'être humain.

Je suis d'accord pour dire que le marketing est important mais point trop n'en faut (car trop, ça cache des choses), les BASES restant la pédagogie, le niveau et l'expérience (de musicien d'abord, de prof ensuite). Si tu es un prof médiocre, comme il y en a tant en France, tes élèves le remarqueront très vite et le feront savoir à leur entourage. Et ce n'est malheureusement pas un site et la com' qui te sauvera, car les "bruits de couloirs" sur les forums ou IRL finiront par saper ton entreprise.

+ 1000

[lapel]

Je suis d'accord pour dire que le marketing est important mais point trop n'en faut (car trop, ça cache des choses), les BASES restant la pédagogie, le niveau et l'expérience (de musicien d'abord, de prof ensuite). Si tu es un prof médiocre, comme il y en a tant en France, tes élèves le remarqueront très vite et le feront savoir à leur entourage. Et ce n'est malheureusement pas un site et la com' qui te sauvera, car les "bruits de couloirs" sur les forums ou IRL finiront par saper ton entreprise.

+ 1000

+1000 également !

L'idée est qu'à niveau égal d'enseignement (niveau, pédagogie), le petit plus qu'on peut avoir par rapport aux autres profs c'est un site internet bien référencé.
Mais on est d'accord que le plus important est bien sûr la pédagogie.

[passager]

L'auto-entreprise est une vaste blague de l'état, il ne faut pas se faire d'illusions.

Même le conseillé anpe spectacle m'a dit que dans cette branche (art et spectacle), c'est à 2ble tranchant.
Faut être sûr de son coup, et de nos jours, dans les arts, ça n'est pas chose facile...

[coyote stick]

Perso, ça fait presque 20 ans que je joue de la batterie, mais j'ai jamais songé à en vivre.
J'ai bien essayé de devenir intermittent pendant 2 ans, mais dans le secteur audiovisuel comme cadreur-monteur. Et c'était guère plus simple : entre mes trop rares cachets, les plans où on te fait une DPAE et au final on te paye au black, les plans gratos "qui vont t'amener des contacts"...

Aujourd'hui, j'ai un boulot qui me permet de bouffer et parallèlement à ça, j'ai une activité culturelle avec la musique. Et ça me va très bien comme ça parce que de cette façon-là, je me sens plus libre aussi bien sur le plan financier que sur le plan artistique.
Cela dit, je n'ai aucune envie de critiquer les gens qui ont choisi d'en faire leur métier, car je suis conscient du risque "d'amateurisation" de la scène musicale. Mais j'ai vite compris que j'étais pas fait pour cette vie-là.

[robin]

Je tente des études d'info à la rentrée.
On va voir, parfois je me dis que j'aurais dû m'accrocher, mais quand on est plus ou moins solitaire, introverti, la musique c'est chaud.
Ce dont j'ai peur c'est au final de me retrouver à faire un boulot qui me prend toute mon énergie (j'en ai peu) et petit à petit lâcher la zique.

J'aimerais trouver un secteur dans l'info qui me permette de retrouver un aspect créatif, c'est ce qui me plaît dans la programmation.
(voire se reconnecter à la musique sous l'angle software, ce serait super)
Mais je sais que bien souvent on se retrouve à bosser sur des trucs à la con, ça fait un peu peur.

Life's complicated.

[virgule]

perso, je suis dans l'informatique, mais je vais présenter un dossier pour faire un CIF (formation) en régie son

mais je pense que, même si je l'obtiens, ça risque être chaud après

[Colafan]

J'ai bien essayé de devenir intermittent pendant 2 ans, mais dans le secteur audiovisuel comme cadreur-monteur. Et c'était guère plus simple : entre mes trop rares cachets, les plans où on te fait une DPAE et au final on te paye au black, les plans gratos "qui vont t'amener des contacts"...

Aujourd'hui, j'ai un boulot qui me permet de bouffer et parallèlement à ça, j'ai une activité culturelle avec la musique

Tu sais comme moi qu'il y'a "intermittent" et "intermittent" car on trouve de tout dans ce statut fourre-tout.
Niveau cachets, je sais que j'ai aucun soucis à me faire, étant dans un secteur où je fais au moins une date par semaine, et souvent deux en période estivale (bals principalement, mais beaucoup de mariages/soirées privées et de contextes musette pour faire danser les "vieux". Bonjour les marches, valses, tango, paso doble, etc... ). Pour tout vous dire, c'est le premier samedi soir où je ne bosse pas en quelques mois.
Certes on pourra affirmer que c'est de la musique alimentaire, mais c'est quand même bien plus amusant de faire ça que de se faire chier dans un bureau 35 à 40h par semaine. N'est-il pas plus sympa d'aller au boulot avec le sourire et en sachant qu'on va faire plaisir aux gens ?
Je pense que la musique "pour les pieds" à de beaux jours devant elle en France (mon chef d'orchestre a des dates...jusqu'en 2015 !)
Bref, songez-y, c'est pas si "dégradant" que ça même si à priori on pourrait croire le contraire. Et ça n’empêche pas de jouer une musique compliquée à coté, pour le plaisir (ne pas espérer en vivre dans ce pays, c'est clair et net...)

Ce dont j'ai peur c'est au final de me retrouver à faire un boulot qui me prend toute mon énergie (j'en ai peu) et petit à petit lâcher la zique.

Question de discipline et de passion. Si vraiment tu aimes ça, tu trouveras le temps pour le faire. Et j'ai même envie de dire que tu orienteras tes choix professionnels en fonction de la musique. Déjà, évite comme la peste les boulots de cadre dans le privé et en général, tous les postes où les horaires ne sont pas rigoureusement définis à l'avance.
On peut très bien se contenter d'un petit boulot pas trop prenant et faire beaucoup de musique à coté. Il suffit de le vouloir et de ne pas avoir de goûts de luxe...sinon t'es mal barré.