A chaque religion existe son lieu Saint, pour nous autre Drummeriens, la Mecque du Fût se trouve quelque part dans le Pouètou Sacré

Une nymphe d’un autre temps veille à l’entrée du sanctuaire

A côté de la basilique où sont entreposées les batteuses, se trouve la chapelle Sixtine dédiée à la résurrection des fûts.

Au milieu de la pièce trône l’autel du sacrifice à chanfrein, non loin d’un marbre de porphyre provenant de la crypte de Ligugé garant de la planéité éternelle.

Le marbre, première étape vers la perfection. Tout va très vite, l’œil bleu et expert du Soft détecte de suite les zones à rectifier, la lime s’actionne, les mains contrôlent, rotation du fût, la lime chauffe, dernière vérification c’est terminé !

Direction l’autel. Là le vieux chanfrein va bientôt renaître de sa communion avec la fraise.

Réglage à vue de la hauteur, la première passe est la bonne !

Guidé par le geste sûr du chanoine qui emplit le calice, le nouveau chant ne tarde pas à apparaître, deuxième passe et le doigt glisse sans heurt sur cette nouvelle patinoire à Remo. Magique !

Le nouveau-né n’a pas le temps de refroidir qu’il est de retour sur le marbre pour l’ultime onction à polir de la main du maître.

Le clic clac ne parvient pas à figer le mouvement tant il est rapide et précis.

Les cendres sont encore chaudes, elles retourneront bientôt à la terre du sol sacré

Maître, je vous dis merci